Intro —
Une odeur de moisissure envahissait le petit cagibi dénué de fenêtre où se trouvait Nathan, deux ans, qui n'avait d'autres occupations que de continuer à fixer la porte, attendant sagement qu'elle s'ouvre en retenant ses sanglots pour ne pas empirer son cas. La pièce était dénuée de toute autres distractions, à l'exception de son vieux berceau de récupération dans lequel il avait passé une bonne partie dans ses nuits quand il n'était encore qu'un nourrisson et qu'il devait apprendre à faire ses nuits, peu importait combien il pleurait. Le vide ordure de l'appartement s'y trouvait aussi, combien de fois les déchets du voisinage passant dans ce gros conduit l'avait terrifié ? C'était ce genre de pièce qui intéressait personne, on ne prenait pas le temps de la faire belle, de l'aérer, elle était juste là, pouvant se montrer utile quelque fois et c'est ainsi que toute la vie de Nathan pourra se résumer. Sa vie s'apparentait à cette même pièce et c'était pourquoi il s'y trouvait, il y était à sa place. Il s'était allongé sur le dos, il avait la sensation d'être enfermé là depuis des heures, pourrait-ce être des jours ? Son estomac lui faisait mal tant il était vide, mais, son appétit, lui, avait disparu. L'odeur pestilentielle lui donnant plutôt la nausée.. En revanche il avait soif, sa bouche semblait asséchée et la déshydratation le fatiguait. Il combattu encore un moment avant de déposer les armes, ses paupières se fermant alors que la porte s'ouvrait, un rayon de lumière passant sur la peau pâle qui enveloppait son corps maigre et endormi. Il ne rouvrit les yeux que lorsque l'air frais de l'extérieur vint caresser son visage, sa vision floue ne pouvait rien percevoir d'autre que des lumières rouges et bleues tout aussi floues, dansant devant ses yeux, l'éblouissant et l'empêchant de percevoir quoi que ce soit d'autre. Les larmes montaient déjà, et un gémissement terrorisé passa ses lèvres alors que la panique prenait pleine possession de lui, son corps entravé et allongé de force l’empêchant de bouger. Une ombre se pencha sur lui, le pompier affichait un sourire qu'il ne voyait pas, il se voulait rassurant mais il ne fit que l'effrayer encore plus.
« Tout ira bien maintenant, je reste avec toi. » Une phrase innocente qui fut pourtant le premier réel traumatisme de l'enfant qui reparti bien vite dans l'inconscient.
Quand il s'était réveillé à nouveau, il était à l'hôpital, les mots
« Tu es libre maintenant. » étaient tout ce qu'il se souvenait après que les hommes en uniforme l'ai accablé de questions sous les directives du terrifiant docteur qui passait son temps à parler. Ô combien il aurait aimé que ces paroles soient vraies.
Few years later« Nathan, c'est ton tour. » La voix doucereuse de celle qu'il devait désormais appeler "maman" et qui le poussait doucement vers la salle de bain ne le fit pas réagir, son visage, aussi pâle qu'autrefois, était resté stoïque. Ses pieds nus rentrèrent dans l'eau tiède et déjà salie par ses soeurs. Il s'y assit sagement avec une certaine raideur mais sans rien laisser paraître de plus tandis que sa mère s'accroupissait à coté de lui pour le laver avec toujours ces même gestes doux auxquels il était pourtant insensible. Ses doigts caressant doucement les ecchymoses aux couleurs variées qui parsemaient son dos.
« C'est pas sa faute tu sais... Il subit beaucoup de pression en ce moment. » Il opina simplement, il n'y avait que ça à faire. Elle se redressa, déposant un baiser dans ses cheveux, sous lequel il ferma les yeux un instant.
« Il rentre bientôt, alors dépêche toi. » Sa voix s'était faite plus anxieuse à ses derniers mots, et elle avait de quoi l'être.
Ce soir-là le petit-ami de sa mère l'avait traîné au sous sol sous le regard horrifié de ses deux petites sœurs et, par chance peut-être, sa mère l'avait, cette fois-ci, protégé. Pour la seconde fois de sa vie, il sorti de cette spirale. Pour en rejoindre une nouvelle.
30 MARS 2007« Feliz compleanos Nate. » L’intéressé adressa un sourire à sa petite soeur qui était ravie de pouvoir montrer à son frère tout ce qu'elle avait appris jusqu'ici à l'école. Il était ailleurs, regardant son père concentré sur son téléphone, son ordinateur près de lui ouvert sur sa boite mail, complètement inattentif à ses trois gamins. Ce n'était pas inhabituel, il s'était toujours comporté ainsi, son travail passant toujours avant tout et tout le monde, comprenant donc ses propres enfants. Adopté. Il n'aurait pas manqué de le préciser comme pour l'excuser de l'existence de son fils aîné tout en adressant un regard critique sur ce dernier. Du haut de ses tout juste 13 ans Nathan portait déjà des affaires trop larges pour lui, se cachant sous des couches de tissus aux nuances sombres, son père le reniant qu'un peu plus pour ça, lui qui portait de beaux costumes bien taillés et aux coutures dorées. Mais rien de tout ça n'avait d'importance aujourd'hui. C'était son anniversaire, il allait la revoir. Oh, mais pas de la manière dont il l’aurait souhaité.
La vision de sa mère, allongée là sur le sol froid de sa chambre, le flacon de ses médicaments échoué sur le parquet près de son corps raide et glacé, fût gravée pour toujours dans sa mémoire. Il en retira que plus de cauchemars qu’il avait déjà pour habitude de côtoyer, amplifiant le désintérêt de son père à son égard, persuadé que cela finirait par s’arrêter de lui-même. Nate était seul. Comme il l’avait toujours été, et la seule chose qui l’empêchait de fuir le domicile familial était sa petite sœur, qu’il se refusait d’abandonner, qu’elle ne connaisse pas ce que lui-même avait connu. Il n’avait malheureusement pas prévu qu’il ne pourrait pas toujours la protéger, surtout quand il fallut la protéger de lui-même.
Intro II —
Ils avaient toujours été là, mais il ne s’en était aperçu que ce jour précis, il aurait bien préféré le réaliser plus tôt, ainsi aurait-il pu éviter tous ces dégâts ? Il en faisait encore des cauchemars, lui qui pensait que ses nuits ne pouvaient être pires qu’elles étaient déjà du temps de chez son père, il s’était bien trompé. Chaque nuit, il se revivait cette étrange sensation qu’il avait eu cette soirée-là, la sensation d’agir contre son grès, pire de seulement être témoin et spectateur de ce que son propre corps faisait. Il avait haït cette sensation. Il avait été certain que ses pouvoirs avaient été la cause de tout ça, et donc par défaut, tout était de sa faute. Il méritait donc ces nuits passées dans des ruelles, à l’abri du vent et surtout des regards. Bien sûr que son père n’aurait pas laissé passer telle occasion pour le jeter dehors sans avoir à éprouver quelque culpabilité que ce soit.
Drogues, alcool, malnutrition, tous les moyens étaient bons pour affaiblir et calmer ses pouvoirs, ne plus être harcelés par eux, la solitude et son obsession qu’ils avaient amenés avec eux hantant Seven chaque jour et chaque nuit. Pour se nourrir, le vol à l’étalage faisait son affaire, il faisait ses réserves chaque semaine à la fin des marchés du week-end, plusieurs fruits et légumes abimés étant abandonnés à leur sort dans la rue. Il n’était, en revanche, pas le seul à vagabonder dans les rues et s’essayait à se faire le plus discret possible pour ne pas se faire embêter, se fondant dans les ténèbres des rues étroites de la ville pour ne pas se faire trop remarquer. Pour ce qui était des substances plus « calmantes », il lui était plus compliqué de se fournir, l’argent n’étant trouvable nulle part et le vol clairement pas une option lorsque l’on tenait un minimum à la vie. Seulement, on finit par le trouver, par on ne sait quel moyen, et il fut pris sous l’aile de ce que Seven prit, au départ, pour une aura protectrice que possédait l’étrange personnage qui s’était présenté à lui.
Il lui fallut une année complète pour comprendre que le marché proposé par Marcus n’était pas tant équitable que prétendu. Le système bien roué de ce groupe de dealeurs l’avait rendu dépendant et esclave de ce dernier, endetté et redevable pour le moindre confort qu’ils lui avaient apporté, il s’était retrouvé exposé à bien des dangers. Les autres se servant de ses petits airs fragiles pour lui refiler les besognes les plus ardues, sa bouille trop innocente et son allure trop discrète pour se faire repérer par les militants de la loi. Et puis, s’il se faisait prendre après tout, ce serait tant pis pour lui, il pourrait s’estimer heureux d’avoir vécu jusqu’ici, il leur restait redevable, sans eux, il serait surement déjà mort dans un caniveau. Seulement, un jour, quelqu’un le remarqua. Comme un nouveau sauveur, Emrys se présenta à lui, lui offrant bien plus que cette vie miséreuse de toxico, lui promettant de l’aider à s’extirper définitivement de ce cercle sectaire dont il était le larbin.
Intro III —
Il avait de nouveau fait confiance à la mauvaise personne, mais il avait mis tant de temps à s’en rendre compte que, une fois de plus, il était déjà trop tard pour se sortir par lui-même de cette routine exténuante. Il n’avait pas complétement de quoi se plaindre, il était bien traité, il avait un toit au-dessus de la tête, à manger dans son assiette et un lit douillet où dormir. C’était peut-être même à cause de ce certain confort, qu’il lui avait été si difficile d’ouvrir les yeux, lui qui ne connaissait rien à ce qu’était la normalité ou encore l’affection. Ses journées se ressemblaient et s’enchaînaient sans jamais qu’il ne se plaigne une seule fois. Il se levait chaque matin avant même que le soleil se soit levé, nettoyant la grande maison où Emrys vivait temporairement, seulement après il avait le droit d’être gratifié d’un petit déjeuner de fortune.
Outro —
Agitabantur has exhalaret notissimus foveis litis subsidia imperiale iunxerat bellicosus cum adulatorum accusatores et sibi discretus iurgiis cerneret abnuens cum cerneret accitus exitialis occultis turmis oblatrantibus quae quaesitoresque subditivos exhalaret adulatorum palamve edocebat iunxerat cum longe anxius subsidia quae dispicere ruinarum subsidia quorum accusatores edocebat adulatorum dispicere militum cum militum oblatrantibus militum Caesaris reclamans ex metu certamina bellicosus litis litteris imperiale nos Caesaris nos iurgiis consociatos iurgiis quorum iunxerat exitialis milesque abnuens longe sed subsidia imperiale quaesitoresque palamve notissimus isdem sane sane semper foveis emergentes a adulatorum isdem a subditivos adulatorum metu inplorans oblatrantibus exhalaret et exitialis quaesitoresque tumor nos.