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 If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/

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Macéo J. Cubbins


Macéo J. Cubbins

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If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/ Empty
MessageSujet: If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/   If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/ EmptyDim 4 Juin - 21:43

If you say goodbye today, I’ll ask you to be true…

Milo & Macéo


« Cause the hardest part of this is leaving you…. »
Voilà déjà quelques heures que Macéo attendait, assis sur le muret longeant le trottoir face à cet immeuble. Il s’y était déjà rendu trois fois, pourtant voilà près de deux semaines qu’il logeait chez ses amis, Sammy et Tito. Ils l’avaient aidé à trouver un logement, à s’installer et Tito l’avait même embauché dans son tattoo shop. Macéo n’étant toujours pas prêt à reprendre les études, avait largement préféré aider Tito dans son travail. Mais pour l’instant, ils le motivaient surtout à mener à bien la raison de son installation à Beacon Hills. Faire face à son Milo et enfin avoir cette discussion qu’il redoutait plus que tout. Celle qui mettrait une fin définitive à cette relation qu’ils n’avaient déjà plus ou qui, comme l’espérait toujours Macéo, les lierait à nouveau. Comme autrefois… Même Macéo savait, au fond, qu’il rêvait un peu trop. Comme toujours…
Il continuait de fixer cette porte, celle qui cachait son Milo et cette fille qu’il ne connaissait pas. Cette porte qu’il avait vu Milo ouvrir ces deux autres fois où il avait essayé de prendre son courage à deux mains et à faire le premier pas, paniquant en le voyant sortir et filant dans la seconde pour ne pas qu’il le voit. Qu’allait-il bien pouvoir lui dire ? Comment même lancer cette conversation ? Il n’en savait toujours rien, et pourtant, voilà qu’il était là, encore une fois, à l’épier en silence, à distance, assis sur ce muret, ses cheveux roses dissimulés sous sa capuche.
Rose… Il avait laissé Sammy le convaincre de se les teindre à nouveau. Rose… La couleur de son Milo. Celle qu’il avait fait disparaître en le perdant. Celle qu’il ne pensait jamais retrouvé. Pourquoi se les reteindre. Pensait-il vraiment qu’il suffirait que Milo repose ses yeux dessus pour le récupérer. Si ça avait été si simple, tout aurait été bien différent… Tout.
Il se rongea nerveusement un ongle, sa jambe commençant à se secouer lentement, la peur et la panique le faisant stresser de plus belle. Ces trois fois où il avait pu poser son regard sur lui, il n’y avait pas cru. Il aurait aimé dire qu’il n’avait pas changé, que son Milo était toujours le même. Mais ce n’était pas le cas. Le regard de Milo en disait long, les traits de son visage aussi. Macéo n’aurait jamais oublié les traits de Milo. Jamais. Même si ceux-là avaient bien changés. Autrefois souriant et doux, désormais dur et amer, son visage avait terriblement évolué. Aminci, tiré, sombre, mais aussi si pâle, trahissant des pensées lourdes et redondantes peut-être… Tout son physique laisser comprendre que son Milo n’était plus le même. Puis, ce n’était plus son Milo à lui…
C’était ce qui avait le plus foudroyé le garçon à la chevelure rose, le faisant vaciller et agrandissant la plaie qui brisait son cœur. Voir cet anneau à son doigt. Au doigt de son Milo. Cette bague qui le liait bel et bien à quelqu’un, mais pas à lui, cette simple vision qui le fit tourner les talons et partir en courant à plusieurs reprises, le faisant pleurer et se maudire de plus belle. Là encore, cette bague, il la voyait dans son esprit et à cette simple vision, sa gorge se serrait et son ventre se tordait.

La porte s’ouvrit, faisant sursauter Macéo qui rabattu un peu plus sa capuche sur sa tête en voyant une tête blonde sortir. Il la suivit du regard, la regardant partir et disparaitre dans une voiture, avant de quitter son champ de vision. Son cœur battait de plus belle, s’emportant en regardant la porte. Son Milo était là, seul. C’était l’occasion rêvé. Alors pourquoi restait-il assis sur ce fichu muret ? Par peur, encore une fois, pathétique jusqu’au bout…
Sa mâchoire se serra alors qu’il se força à descendre de son perchoir. Enfonçant ses mains dans ses poches, avançant lentement jusqu’à l’immeuble, sans quitter la porte des yeux. Il savait qu’il devait le faire. Puis il mourrait d’envie de le voir, de l’avoir pour lui, rien qu’à lui, juste un peu… Ce ne serait sûrement pas comme avant, cette bague serait là pour le rappeler à l’ordre… Il inspira longuement, montant les marches, déjà épuisé par ses nuits blanches, monter cet escalier finit d’intensifier sa fatigue. Mais il continua et avança jusqu’à cette porte.
Son cœur n’en pouvait plus, tambourinant dans son crâne, lui implorant presque de faire demi-tour pour le protéger encore un peu, craignant la tournure que prendrait cette entrevue. Son crâne, quant à lui, s’amusait à imaginer diverses scènes qui suivraient le moment où il appuierait sur cette sonnette. Il se frotta le visage, pour se réveiller, ôtant sa capuche en inspirant longuement, avant d’enfin se décider et sonner. Il n’arriva pas à déglutir, entendant les pas de l’autre côté de la porte, rêvant de fuir de suite et de ne pas revenir. Mais la peur le figeait sur place, si bien qu’il était toujours là, lorsque Milo ouvrit la porte.

Il était là. Son Milo. Si près et pourtant si loin de lui. Il resta là, à le regarder, bouche bée, n’arrivant pas à réaliser ce qu’il avait fait. Pas seulement qu’il avait réussi à monter ces escaliers et sonner, mais plutôt qu’il était peut-être la cause de ces traits tirés, de cette peine… Macéo baissa les yeux, balbutiant, cherchant ses mots, retenant avec difficulté ses larmes, mais surtout se retenant de ne pas tirer Milo pour l’avoir à nouveau dans ses bras, pour le sentir contre lui, respirer son odeur, pour qu’il redevienne son Milo, même uniquement pour une étreinte… Remettre ça, comme il avait l’habitude de lui dire à chaque retrouvaille… Mais c’était différent cette fois, il le savait, la bague que son regard détaillait le lui fit bien comprendre.
Le garçon aux cheveux roses finit par relever la tête, plongeant son regard dans celui de Milo, balbutiant tant bien que mal : «S-Salut… » Il manqua de se frapper, ses poings se fermant, faisant blanchir ses phalanges tant il s’en voulait déjà d’avoir sorti ce simple mot. La panique le prit, le faisant reprendre plus rapidement, se frottant le front essayant d’échapper à son regard :  « Euh… Désolé, j’imagine que tu veux pas me voir, mais j’avais juste besoin de te parler Milo… Je… » Il se tut à nouveau, essayant de se calmer pour ne pas aggraver la chose et tenter un peu plus Milo de lui claquer la porte au nez.

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Milo J. McGuire

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Milo J. McGuire

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If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/ Empty
MessageSujet: Re: If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/   If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/ EmptyLun 5 Juin - 4:20

If you say goodbye today, I’ll ask you to be true…

Milo & Macéo


« Cause the hardest part of this is leaving you…. »
Les jours passaient et se ressemblaient, sans que Milo ne se sente vraiment investit dans quoi que ce soit, ses sorties se limitaient à ses cours à l'université et aux visites chez Julian et le restant de sa petite bande d'amis. Ses visites à ces derniers s'étaient malgré tout limitées depuis un certain temps, peinant à ne pas finir dans la lune, perdu dans des pensées sombres, il n'arrivait pas toujours à faire bonne figure, et après ses derniers échecs, plus personne n'osait l'encourager dans quelques entreprises que ce soit par peur qu'il ne s'effondre un peu plus. Il ne supportait pas leur air inquiet qui auscultait son teint pâle et maladif, pas étonnant, il dormait mal, et pas parce que le canapé était inconfortable, il mangeait mal, s'il s'essayait au moins à manger, n'importe qui à sa place aurait la même tête. Seulement ses traits creusés inquiétaient tout comme ils rendaient les autres silencieux, personne n'osait percer la bulle dans laquelle il s'était lui même enfermé. Même Mercy s'était résolue à remettre leurs épousailles à plus tard, ce qui le soulagea d'une certaine façon, elle méritait mieux. Ils méritaient tous mieux. Beaucoup mieux. Quant aux cours, il y allait pour passer le temps, que celui ci passe plus vite, bien qu'il ne sache pas précisément ce qu'il attendait.  Il n'y trouvait plus d'intérêt bien que retourné dans la musique, le domaine auquel il s'était toujours dévoué corps et âme mais dont il s'était détourné, comme de tout le reste. Il séchait la plupart de ses classes, préférant passé sa journée sur le canapé, emmitouflé dans ce vieux sweat dont il n'avait jamais su se débarrasser, ce même sweat qu'il avait enfilé avant de partir, celui de Macéo, il avait perdu son odeur depuis le temps, Mercy lui arrachait parfois, discrètement, juste pour le laver. Comme ce jour là. Il avait râlé une bonne partie de la soirée quand il avait remarqué son absence en rentrant. « Ca fait des jours que tu le trimbales partout Love, j'ai profité qu'on ait quelques rayons de soleil pour le laver et qu'il soit sec pour quand tu serais rentré mais il y a encore eu cette maudite pluie. » Il grogna sans prononcer le moindre mot, finissant sa canette de RedBull avant de sortir de table. Il détestait ce temps, si il y avait bien quelque chose qui n'avait pas changé chez lui était cette frilosité maladive. Mais d'un autre coté, il pouvait passer des heures à regarder le ciel assombri et l'eau perler sa fenêtre pendant des heures, ça lui apportait comme une sensation de réconfort, comme s'il n'était pas vraiment seul.

Il avait dormi sur le canapé cette nuit là, une fois de plus. Mercy y était habituée, bien qu'à quelques occasions elle arrivait à le faire céder pour dormir avec elle. Cette fois là, elle n'avait même pas essayé, elle tenta même de se faire pardonner le lendemain matin, réveillant Milo avec une douce odeur de gaufres. Il papillonna des paupières pour s'habituer à la lumière, et quelques mèches blondes vinrent lui chatouiller le visage. Il tenta un sourire, pour éviter le conflit, se frottant un oeil du dos de la main. « Bien dormi ? » Il opina brièvement en réponse pour la forme, bien que la véritable réponse se lisait parfaitement sur son visage et se trahissait dans le bâillement qui lui échappa. Elle s'en contenta malgré tout, déposant le petit déjeuner sur la table de leur salon, avant de pousser doucement ses jambes pour s'asseoir sur le canapé. Il se redressa, grignotant distraitement dans une gaufre qu'il ne finira pas, comme toujours. Elle lui vola un baiser avant de s'apprêter pour partir au travail, il se laissa retomber sur le canapé, abandonnant là le petit déjeuner, admirant le plafond tout en réfléchissant à aller en cours ou non, pesant le pour ou le contre. La décision ne tarda pas à s'imposer à lui et il se pressa à la salle de bain pour récupérer son pull fétiche à peu près sec, l'enfilant pour masquer ses cicatrices, comme une armure de protection, tout en se brossant les dents. Il fit ainsi le tour de l'appartement à la recherche d'un jean qui lui paraissait confortable, lui permettant ainsi d'éviter cet ennemi qu'était devenu pour lui le miroir, avant d'être interrompu par la sonnerie de la porte. Il se figea d'abord sur place, comme si l'incongru se déciderait peut être à partir, avant de finalement aller se rincer la bouche, enfilant son jean dans le même temps, tant pis pour ses cheveux en bordel et sa tête de dépravé.

Son coeur loupa un battement lorsqu'il ouvrit la porte. C'était une mauvaise blague, ça ne pouvait être possible. Il était sûr que c'était encore lui, dans sa tête, qui lui jouait un mauvais tour, bien qu'il l'ait contredit d'un vague Tiens donc... à la scène qui s'affichait devant lui. Le temps semblait s'être mis en pause, tout s'était arrêté autour de lui, le monde s'était littéralement arrêté de tourner. Une silhouette, plus fine que dans ses souvenirs, mais toujours ces cheveux roses... Macéo. Ce dernier baissa les yeux dans quelques balbutiement et le brun restait là, figé sur le seuil de sa porte, la main encore posée sur la porte sans comprendre ce qu'il se passait, c'était un rêve, c'était forcément un rêve. C'est pas un rêve mon Lapin, ça pourrait être aussi un cauchemar. Ses phalanges blanchir autour de la poignée, cherchant quoi dire. Qu'est ce qu'il était supposé dire après toutes ces années ? Pourquoi est ce qu'il était là ? Était-il au moins vraiment là? Il finit par lâcher la poignée de la porte pour jouer frénétiquement avec la bague qui ornait son annulaire, foutu bague alors que Macéo releva enfin la tête vers lui, ses yeux mocha accrochant son regard, qu'est ce que ces yeux lui avaient manqués, mais Milo pouvait aussi observer les cernes qui les soulignaient, le teint blafard qui contrastaient avec eux. Il était assez lointain du Spooky qui avait hanté ses souvenirs. Qu'est ce qu'il lui était arrivé ?  «S-Salut… » Milo le dévisagea de plus belle, il n'était apparemment pas le seul à ne pas savoir quoi dire, mais il était celui qui était venu, et les questions alimentée par la crainte lui taraudait l'esprit, lui comprimait le crâne, un pas en arrière, puis deux. Il se fit violence pour ne pas s'enfuir pour s'enfermer dans une pièce et l'abandonner là, si ses jambes réussissaient à le porter jusque là ou ne tombait pas immédiatement par terre, ou lui sautait au cou, il ne savait plus trop. Et s'il était venu poser un point final à tout ça, pour vraiment en finir une bonne fois pour toute ? Il le regarda se masser le front silencieusement, attendant ses mots comme un châtiment qu'il n'attendait que depuis trop longtemps. Il est culotté de ne pas me laisser le loisir de t'achever. « Euh… Désolé, j’imagine que tu veux pas me voir, mais j’avais juste besoin de te parler Milo… Je… » Ses lèvres se scellèrent de nouveau, alors que Milo espérait encore une suite, une réponse à ses questions silencieuses, il devina qu'il était celui qui devait choisir entre le renvoyer ou l'inviter à rentrer. La question ne se posait pas. Comment lui, pourrait se permettre de lui claquer la porte au nez alors qu'il était celui qui était parti? « Rentre... » Murmura-t-il en se reculant un peu plus. Rien que prononcer ce mot lui avait brûler la gorge, sa voix n'étant que peu utilisée, elle sonnait rocailleuse, mais il ne s'en souciait pas, son estomac se manifestant un peu comme pour lui signaler que la gaufre qu'il avait avalé souhaitait se faire la malle. Il regarda autour de lui et se rendit compte que le salon sur lequel donnait l'entrée était autant en bordel que ses cheveux, rien de gratifiant donc. Il baissa les yeux, sa tête suivant la trajectoire de son regard, légèrement honteux, il y avait mieux comme retrouvailles, heureuses ou malheureuses.  « Je suis désolé. » Souffla-t-il finalement sans détacher les yeux du sol, ces derniers s'humidifiant. Il s'efforça de ravaler ses larmes avant de relever son regard vers lui.  « Pas pour le bazar. Enfin, si aussi... » Ses doigts faisant tourner un peu plus rapidement sa bague, l'enlevant et la remettant, la faisant tourner entre ses doigts avant de finalement la faire tomber au sol dans un geste malhabile. Il fixa cette dernière, tombée à ses pieds. Mais qu'est ce qu'il avait fait ? « Je suis désolé d'être parti... Je sais ce que t'es venu me dire. Ta m-.. Je veux dire, je comprend. Tu pouvais pas m'attendre indéfiniment. » Il frissonna, ses mots se bousculant sans qu'il ne sache vraiment quoi dire, ni comment. Il tira maladroitement sur les manches de son pull alors que de légers tremblements agitaient ses membres. « Tu me manques, Spooky. » Chuchota-t-il finalement, mordant sa lèvre avec force, sa poitrine était compressée et l'empêchait de respirer librement tandis qu'il luttait une nouvelle fois contre ses larmes.




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Macéo J. Cubbins


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MessageSujet: Re: If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/   If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/ EmptyLun 5 Juin - 12:16

If you say goodbye today, I’ll ask you to be true…

Milo & Macéo


« Cause the hardest part of this is leaving you…. »
Ni l’un ni l’autre n’était préparé à ces retrouvailles, il suffisait de les regarder pour le savoir, ils ne savaient pas comment si prendre et semblaient, Milo comme Macéo, craindre plus que tout la réaction de leur interlocuteur, les faits, les gestes et surtout, les dires. Après tout ce qu’il leur été arrivait, tout ce qu’ils s’étaient passé entre eux et ce qu’ils avaient traversés, Macéo n’avait pas réellement espéré que Milo se jette à son cou, qu’ils pleurent tous deux un bon coup avant de partir, main dans la main, loin, très loin d’ici. Peut-être en avait-il rêvé tout au plus, mais il le savait, ça n’allait pas aussi simple. Après tout, désormais, il était engagé avec quelqu’un d’autre…
Macéo s’insultait intérieurement à chaque mot qui lui échappait, sentant le poids sur ses épaules s’intensifier, sa gorge le brûlait et sa poitrine était prête à exploser. Il n’en pouvait tout simplement plus et se sentait paniquer, prêt à prendre ses jambes à son cou et le laisser tranquille. « Rentre... » Ce simple mot s’extirpa des lèvres fines de Milo et pourtant, il eut l’art de faire se redresser Macéo. A la fois peiné d’entendre sa voix, autrefois si douce et mélodieuse, désormais si dure et torturée, mais aussi soulagé qu’il ne le renvoie pas froidement d’où il venait, qu’il se décide à lui laisser une chance et non à lui claquer la porte au nez. Macéo aurait encore préféré entendre Milo l’insulter et s’emporter contre lui plutôt que de devoir le quitter maintenant.
Il suivit Milo dans l’appartement, distinguant son dos, dissimulé sous ce sweat qu’il connaissait. Du moins, qu’il espérait connaître, mais il craignait se tromper. Pourquoi le garder si c’était pour passer à autre chose… Parce qu’il y avait encore un peu d’espoir ? Malgré la distance creusée qui semblaient s’être installée entre eux deux, faisant que même Macéo n’osait marcher trop près de lui, de peur qu’il lui jette un regard noir… Ou simplement parce que Milo aimait ce sweat et en avait oublié l’origine… Macéo ne savait plus et avançait, tête baissée à nouveau, dans cet appartement que Milo partageait avec quelqu’un d’autre. Avec une autre.
Son cœur se serra, un sanglot grimpa lentement dans sa gorge, mais il se força à le garder en lui, fermant avec force ses yeux déjà rouges de fatigue pour qu’ils ne s’embuent pas de trop.
Lorsqu’il les rouvrit, ce fut pour croiser à nouveau cette bague, mais Milo reprit la parole, le faisant sursauter et relever, instinctivement les yeux vers les siens, fronçant les sourcils à ce qu’il déclara, percevant dans son regard que lui aussi peinait à trouver les mots : « Je suis désolé. Pas pour le bazar. Enfin, si aussi… » Ce fut au tour de Macéo de se taire et de l’écouter, le fixant en entendant sa voix s’adresser à lui, rien qu’à lui. Ce n’était pas exactement comme avant, bien sûr que non, mais Milo lui parlait. Après tant d’années à ne pas savoir, à ne pas se voir, voilà qu’ils se retrouvaient, étaient aussi maladroit, timide et mal à l’aise l’un que l’autre, mais au moins, ni lui ni Milo n’avait fui. Ils étaient restés pour se parler, pour enfin avancer, pour être un peu ensemble… Ensemble… Ce mot résonnait en écho dans le crâne de Macéo depuis que son regard s’était déposé sur son Milo, quelques minutes plus tôt. Ce mot le déchirait aussi intérieurement en remarquant qu’il n’avait plus la même signification qu’autrefois, étant de plus en plus assuré d’être le seul à vouloir redonner à ce mot son sens premier… Cette déchirure s’intensifiant à chaque fois qu’il croisait cette bague ou le voyait jouer distraitement avec. A moins que ce ne soit nerveusement… Macéo l’était, pour sûr, car lorsqu’elle tomba au sol, un sursaut le secoua, et il resta à fixer Milo, se demandant ce qu’il allait faire. Mais il ne fit rien, il ne la ramassa pas, il n’y toucha pas. Rien… Il se contenta de poursuivre d’une tonalité bien moins assurée qui eut l’art de fendre le cœur de Macéo, sa gorge se nouant à ses dires : « Je suis désolé d'être parti... » Comme s'il avait eu le choix... Il ne l'avait pas eu, ce n'était pas de sa faute, mais encore et toujours celle de son paternel... Toujours... Mais il se tut, très peu décidé à le couper. « Je sais ce que t'es venu me dire. Ta m-… » Son regard s’assombrit, ses yeux se baissèrent, déglutissant difficilement. Avait-il voulu parler de sa mère ? Il savait donc… Mais il n’était pas venu… Ses yeux le picotait de plus belle en s’en rendant compte alors qu’il faisait de son mieux pour s’empêcher de renifler. «  Je veux dire, je comprends. Tu pouvais pas m'attendre indéfiniment. » Il releva d’un geste vif la tête, sans comprendre ce qu’il voulait dire par là. Pourquoi dire ça de lui alors qu’il n’était pas celui avec une bague scellant son avenir à l’annulaire…
Macéo ouvrit la bouche allant pour répliquer, pour nier, pour s’empresser de démentir, lui assurer qu’il attendait toujours et qu’il attendrait sûrement encore longtemps tant que lui ne lui aurait pas imposer d’arrêter. Mais aucuns mot ou son ne s’échappèrent de sa gorge, le mutisme le gagnant alors que les dernières paroles de Milo résonnaient dans son crâne : « Tu me manques, Spooky. » Spooky… Il le fixait, les yeux écarquillés, il l’avait appelé Spooky. Les larmes coulèrent sans qu’il ne parvienne à les maintenir, ne cherchant plus à les retenir, Milo avait eu raison de lui. Spooky… Il avait tant rêvé de sa voix appelant son surnom, le souriant, le criant, le murmurant, le soupirant… Un petit soupir de soulagement échappa à Macéo alors qu’il contemplait Milo, ses mots résonnant toujours dans son crâne, il osa s’approcher de lui, comme hypnotisé en le voyant mordiller sa lèvre. Il le savait pourtant, ça a toujours été l’un des points faibles de Macéo. Toujours… « Tu me manques aussi mon Milo… » Chuchota-t-il en cherchant son regard, le sien aussi étant ponctué de larmes, venant caresser ses lèvres des siennes pour l’embrasser. Comme lors de leur premier baiser, il avait laissé le désir prendre possession de ses moyens, effaçant d’un revers de main ses peurs et ses doutes pour se focaliser uniquement sur son Milo qui était au plus mal, sur son Milo qui lui manquait, sur son Milo qui lui avait avoué manquer Macéo…
Il s’était pourtant promis de se tenir, de ne pas faire quoique ce soit sans que ça ne vienne de Milo. Mais il s’était mordillé la lèvre, il savait pourtant que c’était un signe pour Macéo, que ça lui faisait perdre ses moyens… Il rouvrit les yeux brusquement en se rendant compte de ce qu’il faisait, écartant ses lèvres des siennes, n’arrivant pas à s’éloigner pour autant, détaillant son visage, ses traits, ses lèvres… Il s’obligea à reculer d’un demi-pas, pour ne pas le mettre mal à l’aise, essuyant d’un revers de manche ses larmes : « Et merde désol-… » Murmura-t-il dans sa manche avant de s’arrêter dans ses excuses et de relever le regard vers Milo. Non, ce n’était pas vrai, il ne l’était pas… Il nia de la tête en disant : « Non, je ne suis pas désolé. Tu m’as manqué aussi Milo, tu n’as pas idée à quel point tu m’as manqué… » Sa voix s’enroua en réalisant à quel point il avait eu besoin de lui, à quel point il aurait aimé le retrouver plus tôt. Il le regarda, plongeant son regard dans le sien, caressant du bout des doigts sa joue avec un sourire triste : « Tu dis que je ne pouvais pas t’attendre indéfiniment, mais Milo… » Il déglutit avec difficulté, sentant sa gorge se nouer alors qu’un sourire triste s’emparait de ses lèvres et que les larmes tentaient de le contrôler à nouveau : « Tu sais… Je t’attends toujours. » C’était la vérité, il l’attendait, il l’avait attendu et il l’attendrait sûrement toute sa vie s’il le fallait.
Il renifla en détournant son regard, relâchant sa peau et s’obligeant à faire un pas en arrière, voyant à nouveau cette bague joncher le sol, ces rares cadres le montrer en compagnie de cette fille. « C’est de ma faute… Je ne t’ai pas protégé et je ne t’ai pas trouvé assez rapidement... » Murmura-t-il en se rendant compte de tout ce qu’il ratait, de tout ce que Milo avait dû vivre, traverser, faire sans lui… « C’est moi qui suis désolé Milo… Vraiment désolé… » Ajouta-t-il en le regardant, car ce n’était pas au brun de s’excuser, il n’était pas en tort, mais plutôt au garçon à la chevelure rose qui n’avait su faire que des promesses plates, fausses, que le bercer d’illusion pour ensuite l’abandonner et ne pas réussir à le sauver. « Je m’en veux tellement… » Il détourna à nouveau son regard, en essayant de se reprendre : « Pour tout, ne pas t’avoir aidé, mais aussi maintenant, foutre le bordel alors que tu as l’air… » L’air quoi… Installé ? Heureux ? En couple ? Aucun mot ne voulaient sortir de ses lèvres, rien qui le ferait affirmer que Milo était avec quelqu’un d’autre et qu’il était bien ainsi. Car il n’avait pas l’air heureux, il n’avait pas l’air bien, et réaliser cela, tuait de plus belle Macéo.

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Milo J. McGuire

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MessageSujet: Re: If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/   If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/ EmptyLun 5 Juin - 14:30

If you say goodbye today, I’ll ask you to be true…

Milo & Macéo


« Cause the hardest part of this is leaving you…. »
Ses mots avaient fait echo dans son crâne, qu'est ce qui lui avait pris de dire ça ? Il était supposé le laisser partir, l'accepter, ce n'était certainement pas en faisant cette mine déconfite et en prononçant ces quelques mots tremblants qui allait pouvoir partir la conscience tranquille. Il lui devait pourtant, il ne voulait pas plus lui causer de tort qu'il n'avait déjà fait, aussi heureux soit-il de le revoir là, devant lui, après toutes ces années. Ses larmes brouillaient un peu plus encore sa vue à mesure qu'il constatait qu'il n'y avait qu'une seule fin possible à cette discussion, il en était persuadé, il s'était résigné, une fois de plus, mais peut être avait-il eu tort pour une fois de ne pas espérer.

Il n'avait pas remarqué les yeux agrandis par la surprise de Macéo qui le dévisageait, ni ses larmes qui avaient dévalé ses joues, la seule chose qu'il perçut fut un soupir, l’interprétant à sa manière, l'incitant à garder son regard en direction du sol, ses dents malmenant sa lèvre pour s'empêcher de dire une bêtise de plus. Après des semaines de silence, voilà qu'il parlait déjà trop. Il le sentit s'approcher, sans pour autant chercher à reculer ou à s'échapper, attendant simplement ce qu'il méritait surement, sans trop savoir quoi. Ses traits s'étaient figés et ses yeux s'étaient fermés, comme pour se préparer à un impact, mais celui ci n'était pas vraiment celui auquel il s'était attendu. « Tu me manques aussi mon Milo… » Chuchota-t-il. Ses mots le sortir un peu de sa torpeur, ses yeux se rouvrant avant de s'arrondir, son cerveau continuant à fonctionner à grande vitesse alors qu'il cherchait la signification de cette phrase. Seulement, il n'arrivait pas vraiment à réfléchir correctement, il pouvait presque sentir son souffle contre sa peau, ce dernier lui arrachant un frisson qui lui secoua l'échine alors que les lèvres de Macéo venaient effleurer les siennes avant de finalement l'embrasser. Il pouvait sentir son coeur faire un bond dans sa poitrine, pressant ses lèvres contre les siennes pour répondre au baiser, ses yeux s'étant refermés en douceur pour l'apprécier comme si cela serait le dernier délice qui lui serait accordé. Les questions s'étaient envolées et son esprit semblait étrangement vide de tourments, seulement, ça ne dura qu'un instant, Macéo s'écartant de lui pour rompre l'union de leur lèvres, jusqu'à finalement se reculer un peu. Encore une fois, lui ne bougea pas, les lèvres encore entrouvertes, déjà avides de pouvoir retrouver celles de Macéo, ses yeux mi-clos n'osant se rouvrir pleinement de peur de réaliser que tout ceci n'était qu'un rêve. Un sanglot se perdit dans sa gorge et il plissa des yeux pour chasser les larmes qui bordaient de nouveau un peu trop ses yeux. « Et merde désol-… » Milo le regarda, surpris de ses excuses, et, dans le même temps, ramené brusquement des années en arrière. Eux deux sur un lit, Macéo penché au dessus de lui, la première fois où il avait pu goûter ses lèvres. Il s'était excusé de la même manière, pour finalement... Milo le vit nier de la tête et un sourire mélancolique se dessina dans le coin de ses lèvres. « Non, je ne suis pas désolé. » Son regard vint capté le sien, ses yeux mocha teintés de rouge, marqués par la fatigue, c'était lui qui avait causé tout ça. « Tu m’as manqué aussi Milo, tu n’as pas idée à quel point tu m’as manqué… » Il l'écouta, restant silencieux, ne voulant surtout pas interrompre la moindre tonalité de sa voix, cette voix qui lui avait tant manqué, cette voix qu'il avait pensé ne jamais plus pouvoir entendre. Ses yeux se fermèrent lentement au contact de ses doigts sur sa joue, combien de fois avait-il rêvé ces caresses, elles n'avaient pourtant jamais semblé aussi réelles. « Tu dis que je ne pouvais pas t’attendre indéfiniment, mais Milo… » Il rouvrit les yeux pour le dévisager, attendant ce qu'il allait dire sans comprendre où il voulait réellement le mener. « Tu sais… Je t’attends toujours. » L'incompréhension passa sur le visage de Milo, par un froncement de sourcils d'abord, puis par ce regard dans le vide qui prouvait qu'il farfouillait ses souvenirs pour se remémorer toutes les preuves qui l'avaient convaincu du contraire. Kate qui lui avait répété sans cesse, cette fin de journée devant la porte de chez lui, les derniers mots que lui avait adressés la mère de Macéo, l'enterrement de celle ci, cette main dans celle de Macéo qui n'était pas la sienne, le regard protecteur que Sam avait posé sur lui. Ses doigts quittèrent sa joue dans un reniflement, le ramenant sur Terre, son regard était parti se poser ailleurs que sur lui, sur cette bague, alors qu'il avait fait un pas de plus en arrière. Milo tiqua nerveusement, tirant de plus belle sur son sweat. Voilà qu'il détestait ce petit anneau encore plus qu'auparavant... « C’est de ma faute… Je ne t’ai pas protégé et je ne t’ai pas trouvé assez rapidement... » Marmonnait Macéo alors que le brun le dévisageait à mesure de ses mots, il n'avait jamais vu la situation sous cet angle,
cela lui était tout bonnement impossible à penser. Il n'y était pour rien, tout avait été fait pour qu'il ne se retrouve pas. C'était Milo qui était rentré dans cette voiture sans une protestation, encore lui qui avait suivit Mercy alors que Macéo était passé sous les roues d'une voiture pour tenter de le rattraper, lui encore qui l'avait regardé de loin alors qu'il enterrait sa mère. « C’est moi qui suis désolé Milo… Vraiment désolé… » Continua Macéo en le regardant, Milo lui ne savait pas quoi répondre, dérouté, il voulait protester, mais aucun son ne sortait. Comment avait-il bien pu faire pour le torturer de tel à ce que Macéo s'accuse lui même de ces fautes que Milo avait faites ? « Je m’en veux tellement… » Son regard perdit le contact avec le sien alors qu'il détournait de nouveau les yeux,
s'excusant de plus belle, culpabilisant un peu plus Milo, alors que ce dernier dévisageait un peu plus la personne qu'il chérissait le plus. Il l'avait détruit, il l'avait laissé derrière en voulant le protéger et tout ce qu'il avait fait c'était le laisser seul à se faire ronger par une culpabilité qui n'était pas sienne. Ces traits fatigués, ce teint blanc, cette silhouette fine, tout ça était le résultat de ses choix. Il détestait le voir s'excuser, il se détestait de ne pas réussir à l'interrompre. « Pour tout, ne pas t’avoir aidé, mais aussi maintenant, foutre le bordel alors que tu as l’air… » Milo fronça des sourcils avant de deviner la suite, il le fixa un instant, sans savoir quoi ajouter. Comment avait-il pu se permettre d'être jaloux de la brune qui avait soutenu Macéo pendant son absence alors que lui même s'était retrouvé engagé auprès de quelqu'un et habitait avec elle. Peu importait s'il dormait sur le canapé, ou s'il l'aimait, Macéo avait vu comme Milo avait voulu que tous les autres voient. Il était rentré dans les rails, avait sagement suivit les traces de son père et fondait une famille comme un bon garçon inscrit dans les mœurs...

« D'être sur le point de me marier. » Finit Milo pour lui avec amertume, baissant les yeux au sol, regardant de nouveau cette bague qui était à ses pieds. Il l'a ramassa, la faisant tourner nerveusement entre ses doigts avant de la poser sur le buffet près de lui. Il ne pouvait pas se permettre de la remettre à son doigt, pas maintenant qu'il était là. Elle avait ornée son doigt pendant un long moment, mais il était encore libre de l'enlever, il voulait s'en croire encore capable. Elle lui importait peu, pas du tout à vrai dire. Tout n'avait été qu'une mascarade au départ, il avait simplement et bêtement laissé les grilles de sa propre prion se refermer sur lui « Depuis ce soir là, à Sacramento... » Commença-t-il, mais il ne réussi pas à aller plus loin dans ses explications, il pouvait encore sentir chacun des coups que son père, lui avait porté ce soir là. L'enthousiasme de Kate, cette semi liberté que lui avait approter cette fausse nouvelle, cette dernière étant pourtant devenue bien réelle, comment en était-il arrivé là ? « J'ai fait beaucoup de bêtises, Spooky. Un tas... » Sa lèvre trembla, et sa gorge se noua. Il te détestera un peu plus pour chacune d'entre elles. Il sentait ses jambes flancher lentement, et les sanglots s'entasser dans sa gorge alors qu'il passait finalement devant Macéo, la tête basse pour éviter son regard, pour aller s'asseoir sur le canapé. Il s'assit sur les couvertures sans prendre la peine de rendre présentable ce qui lui servait habituellement de lit.  « J'aurais voulu que ça soit toi qui l'ait, cette bague... Pas elle. » Soupira-t-il la voix tremblante. Il trouva finalement le courage de le regarder, avec une crainte difficilement dissimulée.
« Je t'aime. »





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Macéo J. Cubbins


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MessageSujet: Re: If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/   If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/ EmptyLun 5 Juin - 16:34

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Milo & Macéo


« Cause the hardest part of this is leaving you…. »
Un baiser, juste un, enfin, après tant d’années séparées, leurs lèvres se retrouvaient, avides de ce contact, en manque de celles de l’autre, un baiser trop court, trop succinct, volé, mais avec un retour, Macéo l’avait senti, son espoir grandissant de plus belle avec cette pression qu’exerçaient les lèvres de Milo contre les siennes. Si seulement ils avaient pu rester ainsi, l’un contre l’autre. Si seulement il avait pu l’entourer de ses bras, passer une main dans ses cheveux, contre sa peau, le caresser, le bercer, comme autrefois, alors qu’ils n’étaient qu’eux deux, que rien d’autre n’importait. Comment en étaient-ils arrivés là ? Si séparés ? Si proches et pourtant si loin l’un de l’autre. Macéo ne le supportait, et cette réponse le laisser espérer, rêver peut-être, que Milo n’appréciait guère plus cette situation… Qu’il n’aimait pas plus que lui cette bague qui traînait au sol et que le regard du garçon à la chevelure rosâtre n’arrivait pas à lâcher du regard, ne parvenant pas plus à finir sa phrase, à dire, à voix haute ce qui semblait évident, ce qui allait finir de l’arracher à son Milo, à son amour.
Comment avait-il pu fait pour laisser tout cela se passer… Pour ne pas chercher plus à le retrouver après avoir reçu cette carte annonçant ces fiançailles. Pourquoi une part de lui-même avait-elle choisi d’y croire, de puiser plus de peine et de l’intensifier, plutôt que de s’en servir pour le retrouver et lui demander, à lui ce qu’il désirait vraiment. Macéo restait là, à regarder cette bague qui le liait à une autre, son cœur se fendant en imaginant comment elle s’était retrouvée à son doigt, ce qu’il avait raté, ce qu’il aurait pu faire pour empêcher que cela arrive, pour le sauver, tout simplement… Pour laisser son annulaire libre, pour lui…
« D'être sur le point de me marier. » Macéo se figea sur place, son cœur manquant un battement en entendant Milo déposer ces mots sur la chose, certifiait ce qui passait dans le crâne de Macéo, Il fit de son mieux pour ne pas ciller, pour ne pas laisser transparaître sa peine, pour retenir encore un peu ses larmes, les ravaler, fixant cette si petite chose au sol qui faisait tant de mal, tant de peine, brisait son cœur et son âme. Il détourna le regard en voyant Milo se pencher pour la ramasser, pas près de le voir repasser l’anneau autour de son doigt, sachant qu’il n’arriverait pas plus à garder ses sanglots pour lui s’il faisait de tel. Un tintement parvint à ses oreilles, le faisant sursauter, redresser le regard pour le déposer à nouveau sur son Milo. La bague n’était pas à son doigt, ça, Macéo ne manqua pas de relever de suite, l’ombre d’une esquisse se dessinant sur ses lèvres en découvrant l’anneau déposé sur un meuble, Son sourire se figea à une pensée qui fusa tel un éclair dans son crâne. Et s’il avait seulement fait cela pour ne pas le gêner lui, pour ne pas le faire se sentir plus mal, pour ne pas le faire pleurer à nouveau…
« Depuis ce soir-là, à Sacramento... » Sacramento, les poings du garçon se serrèrent à nouveau en se remémorant cette soirée où il avait manqué de récupérer son précieux Milo. Combien de fois avait-il rejoué cette scène dans son crâne, encore et encore, où il le rattrapait, le serrait contre lui et forçait la blonde à le lâcher, à lui render son Milo. A le garder pour lui, rien que pour lui… Macéo quitta la bague du regard, ses yeux voguant le long des traits du visage de Milo alors qu’il semblait se perdre dans ses pensées, souvenirs peut-être même. Et le regard qu’il affichait, la tension qui se lisait dans son visage eu l’art de fermer celui de Macéo, l’inquiétude cherchant à se frayer un passage dans ses expressions pour se laisser deviner, luttant pour que tel ne soit pas le cas, craignant de ne plus y avoir réellement droit. « J'ai fait beaucoup de bêtises, Spooky. Un tas... » Il ne le quitta pas des yeux à ces mots. Que voulait-il dire, à quel genre de bêtises faisait-il allusion… Il voulut le retenir par le poignet alors qu’il lui passait devant, sans même le regarder, n’osant peut-être pas et ça, Macéo n’appréciait guère. Qu’il s’en veuille, qu’il n’ose pas lui parler, s’ouvrir un peu plus, raconter tout simplement.
Il ne le quitta pas du regard, le suivant à distance, son regard se déposant une seconde sur ce canapé couvert de couvertures. Il s’arrêta, interrogeant silencieusement Milo du regard. Pourtant, il avait bel et bien vu la blonde quitter l’appartement un peu plus tôt. Ils avaient passé tous deux la nuit dans cet appartement. Mais pas ensemble ? Le soulagement gonfla la poitrine de Macéo, ne pouvant s’en empêcher, soulagé de voir ces images de Milo enlacer quelqu’un d’autre disparaître. Du moins, pour celles de la veille… Après tout, il avait passé bien du temps en compagnie de cette jeune fille pour que les craintes et peurs de Macéo disparaisse en une simple vision rassurante…
« J'aurais voulu que ça soit toi qui l'ait, cette bague... Pas elle. » Macéo sortit de sa contemplation pour déposer à nouveau son regard dans celui de Milo, mais ce-dernier le fuyait, encore une fois… Il ne savait à quel point ces mots soupirés, lâchés de la sorte pouvaient compter aux yeux du garçon, à quel point ils arrivaient à le réchauffer plus que tout ceux qu’il n’avait eu cesse d’entendre de la part de ses proches. Il avait eu raison de s’accrocher, d’y croire encore un peu n’est-ce pas ? C’est ce qu’il essayait de se convaincre, et plus Milo parlait pour il se laisser aller à cette idée, qu’ils pouvaient à nouveau former, peut-être ce qu’ils avaient été autrefois… Macéo l’avait suivi, s’accroupissant face à lui sans émettre le moindre son pour ne pas le couper, se plaisant bien trop à entendre à nouveau le son de sa voix pour oser y mettre un terme. Certes, la tonalité n’avait rien à voir avec celle qu’il avait autrefois, bien moins teintée de sourires et de rires, mais elle restait la voix de son Milo, l’une de celle qui lui avait le plus manquer ces derniers-temps… « Je t'aime. » Son regard changea alors qu’il prononçait ces mots. Arrêtant le tourbillon de questions fusant dans le crâne de Macéo en une seconde, son regard se plongeant dans le sien, priant silencieusement qu’il répète à nouveau ces quelques mots, ces oreilles vibrant tant il leur avait manqué de l’entendre le dire, son cœur fondant tout simplement, pour ces mots, mais aussi pour cette crainte qu’il avait à exprimer ces sentiments.
Macéo s’était, inconsciemment accroché à la main de Milo, celle où s’était trouvée la bague un peu plus tôt, ne le quittant pas des yeux, les doigts de sa main de libre vinrent à nouveau effleurer la peau de son visage, caresser ses traits, cherchant à effacer cette crainte qui teintait bien trop son expression à son goût. « Je t’aime aussi mon Milo. Depuis toujours et pour toujours. » Ajouta-t-il sans le quitter du regard, afin qu’il puisse lire en lui à quel point il était sincère, combien il l’aimait depuis si longtemps, combien ses sentiments pour lui n’avaient jamais été altérés malgré toutes ces années séparés l’un de l’autre. Il tira sur la main de Milo pour déposer ses lèvres sur son annulaire, déposant des baisers là où aurait dû se trouver la bague que lui lui aurait offerte, une bague qui n’aurait jamais été un tel poids à porter, pas une contrainte, mais plutôt une promesse. Si seulement… « Je me moque de tes bêtises, je me moque d’elle, je me moque de tout Milo… » Il déposa à nouveau ses lèvres sur son doigt, relevant le regard vers lui, cherchant à capter le sien avant de poursuivre : « Il n’y a que toi qui compte pour moi, toujours que toi. » Il redressa sa tête gardant malgré tout sa main dans la sienne, ne serrant pas trop fort afin qu’il puisse se dégager si l’envie le prenait, ne le souhaitant bien sûr pas, loin de là, mais n’ayant aucunement l’envie de forcer Milo à quoique ce soit, sentant déjà que cette entrevue le faisait beaucoup subir… « Alors si tu ne veux pas d’elle, si tu veux me choisir moi, pars avec moi… » Ses doigts continuèrent de bercer avec lenteur et douceur les traits de son visage, cherchant à articuler du mieux que possible ses mots alors que l’émotion revenait à la charge, cherchant à l’étrangler, à compresser son cœur qui craignait chacune de ses réponses malgré sa déclaration, son crâne qui s’amusait à trouver, avec du recul, des sens cachés ou seconds à chacun de ses mots, faits ou gestes… « Je t’en prie… » Finit-il par lâcher dans un chuchotement, se maudissant de n’être parvenu à le garder pour lui, à taire cette supplication. Il ne voulait pas que Milo fasse de choix par pitié, mais seulement en suivant ses sentiments. C’était tout ce qu’avait toujours désiré Macéo, tout ce qui avait toujours su l’effrayer aussi…

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Milo J. McGuire

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MessageSujet: Re: If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/   If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/ EmptyLun 5 Juin - 22:21

If you say goodbye today, I’ll ask you to be true…

Milo & Macéo


« Cause the hardest part of this is leaving you…. »
Il l'avait dit, il avait assemblé ces sept petites lettres, cette phrase qu'il n'avait vraiment su adresser qu'à une seule personne. Il n'aurait jamais pensé s'entendre le redire de nouveau, mais il y avait bien eu ce baiser, ces mots, et il n'avait pu s'empêcher de lui dire, cette petite boule de chaleur qui renaissait dans sa poitrine depuis qu'il avait franchit le bas de sa porte, cette vague de sentiments qui l'avait frappé de plein fouet, tout ça avait fait qu'il avait voulu les dire ces deux simples mots pourtant parfois si durs à prononcer, juste une dernière fois au moins.

Le regard que lui avait accordé Macéo en réponse le faisait espérer qu'il n'avait pas eu tort de le faire, et lorsqu'il lui prit la main, Milo retrouva lentement cette sensation de sécurité que Macéo avait toujours eu l'art de lui faire ressentir, et ça lui faisait un bien fou. Malgré ça, il était terrorisé, il n'était toujours pas convaincu de ce que Macéo attendait vraiment de lui, il n'était pas plus sûr de ce qu'il était supposé faire. S'il avait été simple pour lui de seulement se cacher derrière une vie créée à l'image de son père, de la subir, il ne savait pas s'il aurait la force de perdre le peu de stabilité qui lui restait, s'il aurait le cran de faire encore un peu plus de mal qu'il n'avait déjà fait autour de lui.  Ses réflexions se turent alors que les doigts de  la main de libre de Macéo venait de nouveau caresser sa joue, le poussant à fermer les yeux à nouveau, le temps d'un instant, pour apprécier leur contact, pourvu qu'il ne s'arrête jamais, sa tension s'apaisant un peu sous leur tracé. « Je t’aime aussi mon Milo. » Ce dernier rouvrit les yeux à ces mots, décryptant son regard, réfléchissant à ses mots, la crainte de se laisser convaincre s'effaçant un peu plus, bien que toujours présente. « Depuis toujours et pour toujours. » Ajouta Macéo sans détacher son regard de ses yeux chocolat, Milo y percevait sa sincérité, même s'il n'avait pas besoin de quelconque preuve, il n'avait jamais douter de ses mots une seule fois, sa confiance qu'il lui avait accordé il y a bien longtemps était toujours intacte, tout comme ses sentiments envers lui, ce qui apparemment était réciproque. Parce qu'il se souvient de l'ancien toi, tu te souviens de l'ancien lui, ce que vous étiez avant. C'était avant. Tu crois vraiment que vous allez retourner à votre petite vie heureuse main dans la main ? On est pas dans un de ces stupides téléfilms. Réveille toi. Il essaya de le faire taire, de le contredire silencieusement pour lui prouver qu'il avait tort, qu'il se trompait, pour se le prouver à lui aussi. Tu as encore des doutes mon Lapin ? Tu as bien raison. Tu sais que je me trompes rarement... Milo regarda sans vraiment regarder, les lèvres de Macéo courir le long de sa main, de son doigt qui était supposé porter cette bague qui le liait à une autre. Il était perdu, encore une fois, écoutant malgré tout Macéo, tentant de se rassurer de ses mots. « Je me moque de tes bêtises, je me moque d’elle, je me moque de tout Milo… » Les larmes montèrent dans ses yeux toujours posés sur lui alors qu'il embrassait encore une fois ses doigts, comment pouvait-il l'affirmer avec autant de certitude sans même savoir de quoi il en retournait ?  Son regard accrocha finalement le sien alors qu'il poursuivait, ne le laissant pas se perdre dans ses réflexions. « Il n’y a que toi qui compte pour moi, toujours que toi. » Milo tenta un sourire, il manquait cruellement de conviction, il ne méritait pas tout ça, il ne méritait même rien de ça, mais Diable ce qu'il aurait aimé le mériter, l'avoir. Il joua nerveusement avec ses doigts qui étaient restés dans les siens, ses yeux fatigués s'étaient posés sur eux, combien de fois avait-il souhaité ne jamais lâcher cette main ? Combien de fois l'avait-il fait malgré tout ? Combien de fois s'était-il répété la promesse de ne plus jamais la reprendre pour ne plus avoir à la lâcher de nouveau ? « Alors si tu ne veux pas d’elle, si tu veux me choisir moi, pars avec moi… » Ses mains tremblèrent un peu à l'arrivée de la question. Pouvait-il vraiment ? Le surplus d'eau salée qui bordaient ses yeux dévalaient désormais ses joues, certaines s'écrasant contre ces doigts qui continuait d'aller et venir avec douceur le long de son visage.

Oh pitié... Ça commence à devenir embarrassant, tu vas vraiment redevenir le petit pleurnichard qui ne sais pas faire face à un choix. Ton choix il est déjà fait, mon Lapin. Mais je t'en pris, accepte on pourrait rire, ça donnera quoi à ton avis lorsqu'il apprendre pour moi, quand il te verra sans ce sweat, quand il apprendra ces nombreuses occasions où tu as finalement juste rebroussé chemin ? Dis moi Mon Milo... Susurra-t-il faisant fermer violemment les yeux à Milo pour s'efforcer à faire disparaître ses commentaires, sa voix, il n'avait même pas perçut ce chuchotement, cette dernière supplication qu'avait échappé à Macéo. Il n'écouta que son instinct, celui qui le fit tirer sur cette main dans la sienne pour l'attirer contre lui et enfin plonger dans ses bras. Il le serra de toutes ses forces, bien qu'elles ne représentent pas grand chose à compter de son état. « Je voudrais... » Mais il ne pouvait certainement pas. Un sanglot l'empêcha de continuer, il ne le lâcha pas, tentant vainement de se calmer, d'ouvrir la bouche, de lui répondre. Il ne voulait pas lui dire non. Il aurait souhaité opiner et le suivre sans se poser de question, mais il restait persuadé que Macéo n'aimerait pas celui qu'il était devenu, lui même ne s'aimait pas comme il était, se détestait ainsi. Il inspira, le visage blottit contre le creux de son cou, s'imprégnant de cette odeur perdue et qui l'avait tant manqué, il aurait aimé finir sa vie ainsi, juste là dans ses bras. « Je pense pas être si bon pour toi. » Chuchota-t-il finalement. Il en était même sûr, il ne saurait se pardonner ce qu'il lui avait fait endurer, ce qu'il lui fera peut être même endurer s'il venait à le suivre, parce qu'il causerait encore du mal, il en était certain, il n'avait jamais vraiment fait quelque chose de bien jusqu'ici. « Je voudrai n'être jamais parti... » Ajouta-t-il dans un murmure sans savoir lui même s'il exprimait ce regret à lui même ou s'il était véritablement adressé à Macéo, comme une réponse. Il desserra son étreinte, lui laissant l'opportunité de revenir sur ses mots, de le repousser, il l'encaisserait, son dernier voeu de le revoir exaucé, il s'en contenterait. Tu ne supporterais pas de le revoir partir. Idiot. Arrête de t'illusionner. Je serais toujours le seul qui restera toujours avec toi. Quoi que tu fasses. Débrouilles toi, mais arrête de pleurnicher et fait quelque chose. Ça commence à devenir emmerdant.

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MessageSujet: Re: If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/   If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/ EmptyLun 5 Juin - 23:34

If you say goodbye today, I’ll ask you to be true…

Milo & Macéo


« Cause the hardest part of this is leaving you…. »
Il n’avait pas lâché sa main, ni même son regard, laissant ses paroles aller à leur gré, détaillant ses traits et expressions. Il ne manqua donc pas ses regards, les larmes perlant ses yeux à ses dires, ni même ce petit sourire. Sourire… Non, ce n’en était pas vraiment un. Une esquisse pour la forme, en simple réponse. Le croyait-il vraiment encore. Avait-il perdu sa confiance en lui après tout ce qu’il s’était passé, ce qu’il leur était arrivé. Voilà les doutes qu’installé dans le crâne de Macéo cette petite esquisse peu assurée cherchant à étirer les lèvres fines et pâles de Milo. Il le sentit tirer sur ses doigts. Etait-il mal à l’aise… Macéo avait-il réussi à tout foutre en l’air encore une fois ? La crainte s’amplifiait, le paralysant lentement, lui coupant le souffle. Il ne voulait pas le perdre encore une fois, le faire fuir, le voir s’éloigner plus de lui. Et pourtant, il craignait que ce ne soit ce qu’il se passe à cet instant. Il échappa à son regard, pourtant, Macéo ne détachait pas le sien de lui, n’y arrivant tout simplement pas. Il sentit les mains si fines de Milo être parcourues de tremblements, le faisant frissonner de plus belle. Il avait peur, tout simplement. Et cette peur s’approcha de son summum lorsqu’il vit ses larmes rouler le long de ses joues, en cueillant certaines de son pouce, sentant les siennes revenir à la charge.
Le silence s’était installé, pesant, seules leurs respirations respectives le ponctuaient un peu. Macéo restait impassible, fixant Milo, ce dernier qui semblait perdu dans ses pensées, ses traits se tirant faisant deviner à l’autre qu’il était perdu et que son crâne était sûrement bien plus tourmenté que le sien, tout ça à cause de ses paroles, de ses idées, de ce choix qu’il lui donnait. Le temps semblait s’être allongé, les secondes s’apparentant plus à des minutes, et Macéo sentit son cœur se compresser de plus belle alors qu’elles s’écoulaient. Son souffle, il ne le retrouva uniquement lorsque Milo l’attira contre lui, le sentant se lover contre lui. Une étreinte, enfin, son Milo était à nouveau dans ses bras, il était venu de lui-même se nicher contre lui. De lui-même. Il ne l’avait pas repoussé, il n’avait pas esquissé un faux sourire à nouveau, non… Il l’avait tiré pour être contre lui et Macéo l’accueillit dans ses bras avec plaisir, ces-derniers ayant cruellement manqué de le sentir contre eux, de pouvoir entourer son corps. Ses bras l’entourèrent automatique, l’un glissant dans son dos pour le garder ainsi, le second remontant jusqu’à sa nuque, le bout de ses doigts la caressant, le berçant lentement pour apaiser ses larmes et espérer calmer ses tourments. Encore de l’espoir…  « Je voudrais... » Macéo ne dit rien, même si la voix de Milo s’était tue, il ne dit rien. Même si son souffle était à nouveau malmené, il se faisait violence pour ne rien laissé paraître, pour ne pas le distraire, le mettre plus mal qu’il ne l’était déjà. Attendant le plus calmement possible le souhait qu’il voulait laisser s’échapper de sa gorge. Il continuait ses caresses, lovant inconsciemment sa tête contre la sienne, ses paupières s’abaissant pour se concentrer entièrement sur cette étreinte, sur cet échange qui lui avait cruellement manqué, qui l’avait longtemps empêché de dormir tant il en avait eu besoin, plus d’une fois, ces dernières années. Et voilà qu’il la lui accordé à nouveau. Pourtant, une part à l’intérieur de Macéo ne parvenait à l’apprécier entièrement, craignant, malgré lui, ses espoirs et rêves, qu’elle ne soit la dernière qu’il ne lui accorde. Car sinon, il aurait juste répondu par l’affirmative… Mais il ne l’avait pas fait. Les doutes de Milo étaient donc bel et bien présents. « Je pense pas être si bon pour toi. » Macéo rouvrit les yeux, sa bouche s’entrouvrant, ne s’attendant pas à cela et ne comprenant pas pourquoi son Milo en venait à dire cela.
N’avait-il donc aucune idée à quel point son absence avait tué à petit feu celui qu’il avait attiré contre lui ? Qu’avait-il fait pour en venir à telles pensées ? Macéo était d’autant plus perdu, n’arrivant pas à produire le moindre son, meurtri de savoir que Milo pense ainsi, s’en veuille, se blâme, se pense de la sorte. Macéo aurait tant aimé le rassurer, le contredire, lui dire et redire que sans lui, il n’était plus, que c’était tout simplement ainsi, qu’il avait uniquement réussi à avancer en espérant le revoir, le retrouver, peu importe le temps que cela lui avait pris pour y parvenir. « Je voudrai n'être jamais parti... »  Son regard se baissa. Des souhaits de ce genre, Macéo en avait une infinie en tête. Changer le passé, leur passé, les faits auxquels ils avaient dû faire face, il n’avait cessé de les remodeler dans son crâne, rêvant de ce que leur vie aurait été si seulement modifier le passé était plausible… Alors il aurait changé tant de choses, tout ce qui leur aurait permis de rester l’un contre l’autre, d’échanger des sourires, de continuer d’avancer ensemble, juste tous les deux…
Milo relâcha lentement Macéo, ce-dernier réalisant de suite que la pression les liants l’un à l’autre s’amoindrissait, sentant la panique tendre ses muscles, ne pensant pas, réagissant seulement, s’accrochant à lui, très loin d’être décidé à le lâcher, à le laisser lui échapper à nouveau, ses doigts s’accrochant à son ancien sweat tentant de le garder contre lui, sa tête niant dans son cou alors que ses lèvres s’entrouvraient essayant de produire un son. En vain. Il ferma les yeux pour se forcer de retrouver son calme. Il le savait, ce n’était pas ce que Milo voulait, sinon il ne serait pas dans tel état. Il le savait… Ou du moins l’espérait… « Milo… » Il déglutit, cherchant à se débarrasser de cette boule dans sa gorge pour aligner ses mots comme il le souhaitait. Il se redressa, ses bras l’entourant toujours, ses deux mains se joignant dans son dos, sans le presser, sans forcer, lui laissant à lui une échappatoire, priant seulement pour qu’il ne la prenne pas. Son visage quitta le creux de son cou, cherchant uniquement à capter à nouveau son regard, se plongeant dedans avant de se décider à reprendre : « Sans toi, c’est simple, je ne suis rien. » Ce n’était que la vérité, il suffisait de voir son état à chaque fois que Milo lui avait été arraché, son inquiétude, son stress, sa panique qui ressortaient instantanément. Il l’avait tellement changé, l’avait tellement aidé, lui avait fait apprécié tant de choses, si bien que Macéo ne se voyait tout simplement pas poursuivre sans lui. « J’ai besoin de toi, de nous, mais je ne veux pas que… » il inspira longuement, se rendant d’autant plus compte à quel point il était malhabile lorsqu’il s’agissait de parler, de s’ouvrir, de se confier… Il n’avait jamais vraiment aimé parler et pourtant, pour Milo, il était toujours prêt à faire l’effort, à faire de son mieux… Du moins, il espérait que son mieux l’aiderait à le faire changer cet avis qui semblait commencer à pousser dans son crâne. « Ça me tue de ne pas te voir, de ne pas être là pour toi, de ne plus être à tes côtés, voir tes sourires, entendre tes rires, de ne pas pouvoir te… » Son regard s’abaissa à nouveau, ses lèvres soupirant la fin de sa phrase avec peine : « … te protéger. » Pouvait-il simplement le dire ? En avait-il uniquement le droit ? Après l’avoir laissé si longtemps à l’emprise de ses terribles geôliers ? Et si Milo lui en voulait de ne pas avoir tenu sa promesse ? De ne pas être venu le chercher, de ne pas l’avoir trouvé, de ne pas l’avoir sauvé des griffes acérées de ces êtres qui n’avaient eu cesse de polluer son existence. Et si quelqu’un d’autre avait su le protéger à son tour. « Je… » Il releva les yeux vers lui. « Je voudrais être là pour toi. » Qu’il lui en laisse la possibilité ou non, tout dépendait désormais de Milo, mais Macéo était certain d’une chose, il ne le quitterait plus des yeux, que leurs doigts soient mêlés les uns aux autres ou non, il l’avait retrouvé, il ne le laissera pas disparaître à nouveau. Plus jamais. Car si cela arrivait à nouveau, alors il restait assuré qu’il n’en survivrait pas et ne se le pardonnerait jamais.

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MessageSujet: Re: If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/   If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/ EmptyMar 6 Juin - 1:07

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« Cause the hardest part of this is leaving you…. »
Il ne s'était pas reculé, bien au contraire, affirmant un peu plus sa prise autour de lui, soulageant le brun alors qu'il exprimait un peu plus son désaccord à mettre fin à leur étreinte par un mouvement de la tête, celle ci toujours niché dans son cou. Milo appréciait ce souffle sur sa peau, ces doigts qui allaient et venait le long de son dos et de sa nuque, comment avait-il pu supporter autant de temps sans lui ? Il sentit les doigts de Macéo se refermer autour d'un pan de son sweat, comme pour l'inciter à ne pas s'écarter de lui. Alors Milo n'insista pas, il n'en réclama pas plus pour se laisser aller de nouveau contre lui, son corps se détendant un peu plus.  « Milo… » Ce dernier pouvait sentir la nervosité qui possèdait ce corps qui se trouvait contre lui, il ne le coupa pas, préférant resté blottit contre lui, ses doigts caressant maladroitement son dos. Il se sentait minable d'avoir rendu Macéo ainsi, il avait détruit la personne qui comptait pourtant le plus pour lui, il se remémora lentement toutes ses fois où ils s'étaient promis de ne plus se quitter à chacune de leur séparation, il avait malgré ça brillé par son absence. Il se coupa au milieu de ses pensées, revenant à la réalité en sentant Macéo bouger contre lui, se redressant, ses mains se joignant dans son dos avant de relever la tête. Milo avait suivit le mouvement sans même y réfléchir, comme si son corps l'avait commandé de lui même sans avoir besoin de demander une quelconque autorisation, instinctif et désiré à la fois. Il délogea son visage de contre son cou pour lui accorder un regard, devinant qu'il cherchait à le capter, il avait vu juste, et ses yeux ne se détachèrent pas des siens. « Sans toi, c’est simple, je ne suis rien. » Milo baissa les yeux, rosissant un peu, de honte peut être, d'émoi un peu. Son Spooky avait toujours la personne la plus merveilleuse au monde pour lui, alors réussir à concevoir qu'il avait besoin de lui, petit être insignifiant et aimant à problème comme il se considrait. Ce n'était pas un manque de confiance envers lui, loin de là. Il savait qu'il disait vrai, il lui avait prouvé à maintes reprises, et Milo l'avait clairement constaté et réalisé cette fois où Macéo lui avait avoué se retrouver changé et dénué d'envie en son absence. Ce même jour il avait rencontré Sam. Il semblait qu'elle s'était bien mieux occupé de lui que Milo, mais ce dernier commençait à comprendre, qu'elle ne lui suffisait pas, il ne serait pas dans pareil état sinon. Lui qui avait été si jaloux de s'être trouvé de la conccurence la première qu'il l'avait rencontré, voilà qu'il se retrouvait redevable auprès d'elle en plus de comprendre bien tardivement qu'il n'avait rien à en craindre.

« J’ai besoin de toi, de nous, mais je ne veux pas que… » Milo fronça légèrement des sourcils à la condition imposée par ses derniers mots. Qu'est ce qu'il ne voulait pas ? Il s'efforça de garder le silence pour le laisser continuer, l'entendant prendre une inspiration, le laissant pensée qu'il essayait de se donner du courage. Il savait Macéo malhabile pour les confidences, il n'avait pas changé là dessus. Milo garda les yeux baissés, détaillant le pull qu'il portait, ses doigts redessinant les coutures pour se concentrer sur le moment présent et ne pas retourner dans ses pensées, l'écoutant toujours, attentif. « Ça me tue de ne pas te voir, de ne pas être là pour toi, de ne plus être à tes côtés, voir tes sourires, entendre tes rires, de ne pas pouvoir te… » Milo releva les yeux à la phrase inachevée, le regard de Macéo s'était lui aussi baissé, murmurant la fin dans un soupir. « … te protéger. » Cette manie à vouloir se protéger l'un, l'autre. Macéo l'avait toujours mieux fait que lui, les seules tentatives de Milo avaient fini par tout gâcher entre eux. Ils avaient fini séparé, et à essayer de protéger Macéo, il ne l'avait qu'un peu plus brisé. Quelle était cette promesse qu'il lui avait faite déjà ? La première de toute... « Je… » Macéo releva son regard, Milo soutenant le sien, la bouche toujours close. « Je voudrais être là pour toi. » Milo le regarda, alors que ses souvenirs le tirait encore quelques années en arrière. « Je resterais tant que tu voudras de moi, deal ? » « Deal. Et si je veux de toi toute ma vie ? Tu vas rester mon prisonnier ? » Son propre rire retentissait encre dans son crâne alors qu'il avait accepté sans la moindre once d'hésitation, juste avant que Macéo ne l'embrasse, pour la première fois. Milo tira sur le pull de Macéo pour le serrer un peu plus contre lui, ce souvenir ranimant l'envie de retrouver cette sensation de ses lèvres contre les siennes. Il l'embrassa amoureusement, un baiser court mais qu'il avait pris le temps d'apprécier. « Je serai toujours ton prisonnier. Tant que tu veux de moi. Je suis à toi. » Souffla-t-il finalement en le regardant sans ciller. Il ne savait pas trop d'où venait cet air confiant retrouvé, peut être était ce cet amas de souvenirs qui lui avait rappelé que Macéo était celui qui le rendait meilleur, ou simplement la présence de Macéo lui même. Il se blottit un peu plus contre lui. « Tu... Où est ce que tu m'emmènes ? »

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MessageSujet: Re: If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/   If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/ EmptyMar 6 Juin - 18:22

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« Cause the hardest part of this is leaving you…. »
Macéo s’était laissé aller dans ses paroles, sachant que ce n’était pas le mieux, que ça n’apporterait sûrement pas que du bien, qu’il était loin d’être aussi doué que Milo pour former des phrases. Mais il ne pouvait tout simplement pas rester là, muet, à ne rien dire et laisser le seul qui lui importe vraiment s’échapper et ne plus jamais pouvoir le serrer dans ses bras. Alors, avec une certaine maladresse il avait parlé, trop peut-être, très certainement mal, mais il était prêt à tout pour Milo, même à se mettre dans une situation qu’il n’appréciait guère. Toujours tout pour son Milo.
Le soulagement gagna à nouveau le cœur de Macéo alors que Milo tirait à nouveau sur son sweat pour se blottir à nouveau contre lui. Macéo se laissa faire, le regardant, ne le quittant pas des yeux, si ce n’est pour descendre son regard sur les lèvres de son Milo qui s’approchaient de plus belle. Voilà qu’elles vinrent retrouver les siennes, appréciant comme jamais cette caresse, comme lors de leur premier échange… Le goût des lèvres de son Milo, un parfum qui lui avait terriblement manqué et fait défaut, qui lui avait été arraché et lui faisait d’autant plus apprécier ce court baiser. Il ne rouvrit pas de suite les yeux, les gardant clos pour se focaliser sur les picotements qui parcouraient ses lèvres encore légèrement entrouverte, avide d’un peu plus. « Je serai toujours ton prisonnier. » Les lèvres de Macéo se scélèrent et s’étendirent dans un sourire. Son prisonnier. Ni l’un ni l’autre n’avait oublié donc, cet échange qu’ils avaient eu lorsque leur amitié avait passé, pour la première fois un stade plus intime, lorsqu’ils s’étaient enfin dévoilé à l’un et à l’autre leur amour réciproque. Son prisonnier… Si seulement il l’avait réellement enfermé, alors, les sourires qui avaient baigné leur visage à cette époque n’auraient jamais connu de fin, et jamais Macéo n’aurait demandé quoique ce soit de plus qu’être avec son Milo… « Tant que tu veux de moi. Je suis à toi. » Il rouvrit les yeux pour le contempler, cherchant à lire à travers lui, espérant ne pas se tromper en le pensant sérieux, en entendant ces mots sortir de sa bouche. Espérant que cette fois, s’ils y croyaient autant l’un que l’autre, alors rien ne viendrait mettre à mal leur relation…
Milo se blottit de plus belle et Macéo resserra son emprise, son crâne rejouant ce qu’il venait d’affirmer. Car il venait d’approuver n’est-ce pas ? De dire qu’il était à lui, rien qu’à lui, à personne d’autre… « Tu… » Macéo imposa à son crâne de se taire dans la seconde, s’accrochant à Milo en attendant ce qu’il allait ajouter. « Où est-ce que tu m’emmènes ? » Un sourire de soulagement vint rayer son visage alors qu’il serrait de plus belle Milo contre lui, enfouissant son visage dans son cou, y déposant de petits baisers avant de se redresser pour le contempler : « N’importe où, où tu veux, mais loin de cet endroit. » Loin de cette bague, pensa-t-il en silence, lui jetant un coup d’œil. Il rapporta son regard sur Milo, le contemplant en lui caressant à nouveau la peau du bout des doigts « Et tu sais mon Milo… » Il lui sourit avant de continuer, n’arrivant pas réellement à réaliser qu’il allait enfin pouvoir ramener son Milo avec lui, qu’il allait le suivre, qu’ils allaient être ensemble « Je voudrais toujours de toi, ta peine est loin d’être réduite… » Il lui adressa un sourire, ses lèvres revenant contre les siennes une seconde. Il n’y croyait pas, après tant années… C’était comme dans un rêve… Un rêve qu’il n’avait pas réussi à faire depuis bien longtemps…
Macéo s’écarta de Milo, se redressant sans le lâcher des yeux, que cette image ne disparaisse pas d’un coup et qu’il se réveille à nouveau seul et perdu. Il lui tendit la main : « Mais pour l’instant, je peux t’emmener dans un nouveau chez nous. » Il garda la main tendue, lui laissant une chance pour réfléchir à nouveau, lui laissant le choix de prendre sa main, très peu décidé à le tirer, il aurait alors l’impression de le lui imposer, de ne pas lui demander confirmation. Mais au fond, Macéo n’attendait qu’une chose, que Milo attrape sa main, qu’il prenne ses affaires, ou pas, il n’en aurait pas besoin, Macéo en avait suffisamment pour lui, qu’ils quittent ensemble cet appartement qui semblait être toxique pour son Milo et qu’ils partent, main dans la main, vers un nouveau départ. Un dernier…

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MessageSujet: Re: If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/   If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/ EmptyVen 9 Juin - 14:31

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Milo & Macéo


« Cause the hardest part of this is leaving you…. »
Le sourire qu'avait affiché Macéo à sa question valait tout l'or du monde, ce dernier le serrant contre lui, couvrant son cou de baisers. Les yeux de Milo s'étaient fermés pour apprécier chacun d'eux, tendant le cou pour lui laisser l'accès à son bon vouloir, ne les rouvrant qu'une fois ses lèvres éloignées de contre sa peau. Il accrocha son regard au sien, lui adressant un sourire, plus sûr cette fois, ses traits lui donnant l'air un peu plus serein alors que Macéo lui répondait. « N’importe où, où tu veux, mais loin de cet endroit. » Le coup d'oeil que Macéo en direction de la bague ne lui échappa pas et il lui adressa un regard désolé quand ses yeux s'étaient reposés sur lui, pressant sa joue contre ses doigts, tournant doucement la tête pour les caresser de ses lèvres alors que Macéo poursuivait. « Et tu sais mon Milo… » Milo rendit le sourire qu'il lui adressa, les yeux toujours rivés vers les siens. Il était bel et bien là, voulait encore de lui, et il avait cédé à l'envie de savourer le moindre instant où cela serait encore le cas. La pression de ses doigts autour de son pull se fit un peu plus forte alors qu'il poursuivait. « Je voudrais toujours de toi, ta peine est loin d’être réduite… » Milo desserra sa prise à regret alors qu'il le sentait s'écarter de lui, sans pour autant briser le contact visuel qu'ils avaient établit, tout deux semblant craindre que l'autre disparaisse à nouveau sans crier gare. « Mais pour l’instant, je peux t’emmener dans un nouveau chez nous. » Milo esquissa un demi sourire à cette proposition, ses yeux s'abaissant sur cette main que Macéo lui tendait. La crainte lui tordit l'estomac le temps d'une seconde, revenue à la charge car, malgré le fait qu'il ait beaucoup moins à craindre, les représailles avaient fait partie de son quotidien durant la majorité de son existence, elle était naturelle et difficilement repoussable. D'un autre coté, lui qui avait rêvé de ce jour tant de fois ces dernières années, il ne pouvait simplement pas tout rejeter pour un peu de peur, de lâcheté. Il se saisit donc de sa main, serrant sa paume contre la sienne avant de relever le visage pour lui voler un nouveau baiser.  « Chez nous... Ca me plait. » Il regarda vaguement autour de lui, à l'exeption de son nom sur les papiers, il ne s'était jamais vraiment sentit chez lui ici, ou même à sa place, voilà bien longtemps qu'il avait compris qu'il ne trouverait cette sensation que dans les bras de Macéo.

Il releva les yeux vers lui dans un sourire. Ce que c'était bon de la ressentir de nouveau. « J'ai quelques affaires à récupérer. » Conclut-il avant de le tirer à sa suite à travers l'appartement, sa main toujours dans la sienne, il la lâcha une fois arrivés dans la chambre, celle ci était parfaitement rangé, lit fait, et tout était parfaitement ordonné, digne de Mercy, moins de Milo qui avait tendance à éparpiller ses affaires un peu partout. Il attrapa son sac de sport, entassa les maigres affaires qu'il avait, voilà très longtemps qu'il ne s'était pas racheté de quoi s'habiller et, pour ce qu'il faisait de ses journées, porter les même choses ne le dérangeait pas plus que ça. Il s'en rendait réellement compte que maintenant, son sac apparemment capable de contenir sa vie entière. Il récupéra le CD que Gabriel lui avait offert il y a quelque mois, son précieux carnet et les installa précautionneusement dans ce qu'il lui servait de valise. Il jeta un coup d'oeil à Macéo, lâchant un vague « Je reviens. » avant de filer en direction de la salle de bain. Il récupéra sa brosse à dent d'un geste vif et s'arrêta devant le miroir au dessus du lavabo, se dévisageant. Il avait une tête à être sorti d'un cercueil après deux semaines de séjour sous terre, comment pouvait-on encore être attiré par.. ça ? L'amour rend aveugle paraît-il. Ricana-t-il dans sa tête. Il soupira, se détournant du miroir, farfouillant la petite pharmacie pour attraper son assortiment de médicaments, cachant ses derniers dans une pochette, y rangeant sa brosse à dent en même temps. Il sursauta en entendant un cliquetis au sol, baissant les yeux pour regarder la lame tombée à ses pieds, il l'observa une seconde, hésitant avant de finalement la ramasser et la jeter à la poubelle dans un soupire. Tu abandonnes notre vieille copine ? Tu es sûr que ça ne va pas te manquer, juste un peu ? Milo ferma les yeux, le chassant de sa tête avant de finalement sortir de la salle de bain. Il regarda Macéo, retrouvant un peu de paix intérieur en posant les yeux sur lui, il lui adressa un petit sourire, s'excusant silencieusement de l'avoir fait attendre tout en jetant la trousse dans son sac négligemment dans un petit tintement. « J'ai tout. Je crois... » Souffla-t-il, regardant son sac à peine rempli, pensif. Après une dizaine de secondes de réflexions il tourna les talons pour aller jusqu'à la cusine qui était adjacente au salon et griffonna un mot sur le dos d'une enveloppe déjà ouverte. Il raya ses premier mots, passant et repassant la mine de son crayon dessus en réfléchissant. « Ca ne marche pas. Pouvais pas rester. Désolé. » Il relu ses mots, fit la grimace une fois fait avancer de déposer les armes peu sûr de pouvoir faire mieux de toute façon. Il prit l'enveloppe, la déposant sur la bague qui trônait toujours sur le buffet avant de retourner son attention à Macéo. « Désolé... On peut y aller ? » Il l'avait dit comme une question, de moins en moins enclin à s'attarder ici à mesure qu'il préparait son départ.

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MessageSujet: Re: If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/   If you say goodbye today, I’ll ask you to be true… |Micéo/ EmptyJeu 22 Juin - 18:47

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Milo & Macéo


« Cause the hardest part of this is leaving you…. »
« Chez nous... Ca me plait. » De simples mots et pourtant ils eurent l’air de réchauffer tout l’être de Macéo. Le jeune garçon sourit à cette réponse, il serait resté là, sa main dans la sienne, son regard se noyant dans le sien, il aurait pu rester ainsi à jamais, tant qu’ils étaient tous les deux et qu’ils n’étaient pas séparés. C’était tout ce qui lui comptait, tout ce qu’il fallait pour que son cœur se remette en marche, qu’il reprenne cette rythmique qui le berçait autrefois, ce tempo plus engagé, plus joyeux, tout simplement plus vivant. Il n’avait besoin que de cela, il n’avait besoin que de lui, que de son Milo et alors, il avait tout. Spooky, tu me manques, je t’aime, chez nous… A l’oreille de tous ça n’aurait rien évoqué, rien réveillé, et pourtant ces mots, sortis de sa bouche à lui, avec son intonation et sa mélodie, étaient indispensables à Macéo, représentaient le monde, le relançait déjà, l’inspirait beaucoup plus à faire face au monde et à la vie qu’avant qu’il ne passe ce cap, qu’il ne frappe à cette porte, qu’il ne croise son regard.

« J'ai quelques affaires à récupérer. » Macéo sortit de sa rêverie, de sa contemplation plutôt. De ce rêve, jamais il ne voulait s’en échapper, s’il s’agissait bien d’un rêve, alors il préférait vivre éternellement endormi. Car se réveiller après cela, se réveiller et ne pas le retrouver à ses côtés, ses doigts mêlés aux siens serait bien trop dur. Cela finirait juste d’achever ce que Macéo s’est fait subir à lui-même depuis tant d’années, cela finirait de ruiner sa vie et de le détruire. Cela le ferait disparaître tout simplement. Il n’eut pas le temps d’opiner que déjà Milo le tirait à sa suite, Macéo se laissant guider, essayant de contrôler au mieux son regard pour ne pas s’arrêter sur des choses, des endroits, des images de Milo avec une autre, de moments qu’ils auraient passés sans lui, de choses qu’il aurait achetées sans lui, de tant sans lui.
Macéo s’arrêta au pas de la porte, y jetant un coup d’œil, son regard s’arrêtant sur cette pièce, cette pièce qui ne ressemblait en rien à Milo. Cette pièce qui n’était pas lui, tout simplement, il se décidait à y croire, à ces couvertures jetées sans aucune considération sur le canapé, à ses affaires traînants là-bas et pas ici, pas là où se trouvaient ses affaires à elle. Un vague de soulagement s’écrasait lentement dans l’être de Macéo alors qu’il rabaissait son regard vers Milo, ce-dernier s’affairant à préparer ses affaires. Il était toujours à lui alors ? Vraiment ? Rien qu’à lui ? N’est-ce pas ?

« Je reviens. » Ses contemplations cessèrent alors qu’il opinait lentement, ne le suivant pas, imaginant qu’il l’aurait à nouveau agrippé s’il avait voulu qu’il l’accompagne. Il l’avait laissé là et Macéo ne bougea pas, le suivant du regard, silencieux, le laissant se préparer sans rien dire. Il l’entendit farfouiller, il entendit son silence, son soupir, mais il ne bougea pas, il ne savait plus vraiment s’il en avait le droit, il espérait seulement que Milo reviendrait rapidement dans son champs de vision, car déjà des sueurs froides venaient chatouiller sa nuque et le figeaient sur place, lui glaçant l’échine en repensant à ce terme, à ce possible rêve. « J'ai tout. Je crois... » Il revint vers lui et la crainte partit. Il opina, mais s’arrêta à nouveau en le voyant filer, déglutissant en le voyant déposer un mot à côté de cet anneau. Et s’il le privait inconsciemment de quelque chose… Et s’il ne voulait tout simplement pas lui dire. Et s’il ne lui disait jamais, préférant rester silencieux.

« Désolé... On peut y aller ? » Il opina avec un sourire, glissant sa main dans la sienne, attrapant son sac de l’autre. « On y va. » Chuchota-t-il avant de le guider à l’extérieur, de le guider à son tour, de l’emmener loin de cet appartement, loin d’elle, et plus près de lui. De leur nouvelle maison. De leur nouveau chez eux. Dans cet endroit où, il espérait, ils allaient pouvoir rattraper le temps perdu, effacer leurs mauvais souvenirs et avancer, à nouveau, main dans la main.


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